Le transport aérien est-il le plus sûr ?

Crash de l’avion AH 5017 d’Air Algérie. Encore un accident d’avion qui mérite réflexion.

MD 83 de Swiftair (Kevin Cleynhens/AP/SIPA)

Comment se fait-il que la balise de détresse n’ait pas fonctionné si l’avion ne s’est pas désintégré en vol, suite à un attentat ou un missile ? Tous les avions, y compris les plus petits, sont obligatoirement équipés d’une balise qui transmet automatiquement sa position à terre via satellite, à la suite d’un choc. Pour le Rio-Paris et le vol MH 370 de Malaysia Airlines, les médias nous ont expliqué que la balise avait coulé et n’avait, par conséquent, pas pu émettre. Ce n’est pas le cas pour l’avion de Swiftair affrété par Air Algérie. Était elle en état de fonctionner ? Sa batterie n’était-elle pas déchargée ?

Vingt-quatre heures se sont écoulées entre le moment du crash et l’intervention d’un premier hélicoptère français sur les lieux. Que se serait-il passé s’il y avait eu des survivants blessés ? Tant de temps pour porter secours à des passagers en détresse est inadmissible. Il existe aujourd’hui des moyens peu coûteux pour localiser en quasi permanence des mobiles (voir un article précédent). Le suivi de l’avion par satellite aurait certainement permis de le retrouver plus tôt.

Le transport aérien est il le plus sûr ? Cette idée, régulièrement rapportée par les médias, est contestable. Tout d’abord, elle émane de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Certes, cette association revendique 84% du trafic aérien (commercial ?) en nombre de sièges-kilomètres mais, premier problème : certaines compagnies, peu sûres, ne font pas partie de l’IATA alors que pouvons être amenés à emprunter leurs avions. Ensuite, les statistiques de l’IATA ne prennent pas en compte les avions privés pour lesquels le risque est plus élevé.

Pour montrer que le transport aérien est sûr, les statistiques qui nous sont montrées, se rapportent au nombre de passagers-kilomètres parcourus. Bien évidemment, si nous prenons l’avion, c’est pour aller loin. Si l’on rapporte le nombre de tués au nombre de passagers-heures, les statistiques sont déjà moins favorables. En 1999, dans l’Union Européenne, il y a eu plus de morts en avion (aviation civile) par passagers-heures qu’en voiture (voir l’article de wikipedia).

… et si l’on rapporte le nombre de tués au nombre de passagers-trajets, les statistiques sont encore plus défavorables au transport aérien, les accidents sont plus nombreux au décollage et à l’atterrissage, quelle que soit la durée du voyage. Autrement dit, le risque est plus élevé lorsque vous prenez l’avion pour les Etats-Unis, par exemple, que lorsque vous prenez votre voiture pour aller travailler.

Cela fait plus de 21 ans…

Chouette d'Or

La Chouette d’Or telle que présentée dans le catalogue de vente chez Drouot en juin 2014

Cela fait plus de 21 ans que la « Chouette d’Or » a été enterrée quelque part en France. Il s’agit en réalité d’une contremarque en bronze. La vraie Chouette d’Or, oeuvre d’art faite d’or, argent et pierres précieuses, devrait être remise contre la contremarque à celui qui trouvera celle-ci. En 1993, la Chouette d’or était estimée à un million de francs (150 000 euros). A ce jour, personne n’a encore trouvé la contremarque.

« Sur la trace de la Chouette d’Or » est un jeu de sagacité : une chasse au trésor, concoctée par Régis Hauser, alias Max Valentin, et dotée par l’artiste Michel Becker. Onze énigmes, disponibles aujourd’hui gratuitement sur Internet, doivent être résolues pour trouver le lieu de la cache. Seul Max Valentin connaissait l’endroit. « Connaissait » car il est décédé dans la nuit la nuit du 23 au 24 avril 2009, seize ans jour pour jour après avoir enterré la contremarque.

Pour les chasseurs de trésor, cette quête est devenue mythique. Il s’agirait de la plus ancienne chasse au trésor organisée non résolue, dans le monde. Pendant tout ce temps, la vraie Chouette en or a subit bien des vicissitudes :

  • En 2004, elle s’est trouvée inscrite dans l’actif de la liquidation judiciaire de la société qui louait le coffre-fort dans laquelle elle était enfermée. En janvier 2009, la cour d’appel de Versailles a considéré qu’elle devait être remise à son créateur, Michel Becker, en attendant la découverte de la contremarque.
  • Récemment, en juin 2014, elle a failli être vendue aux enchères chez Drouot. Suite au décès de Max Valentin, Michel Becker considère en effet, sans pouvoir le prouver, que l’intégrité du jeu n’est plus garantie. Il estime désormais pouvoir disposer de la statue selon son bon vouloir. Les héritiers de Régis Hauser affirment le contraire. La vente a été annulée in extremis.

Certains chercheurs disent ne pas se préoccuper du lot qui sera éventuellement remis à l’inventeur de la contremarque. Ils se contenteront du prestige qui leur sera accordé s’ils réussissent. Ceci dit…

Moi aussi je cherche la Chouette depuis 21 ans, avec des périodes plus ou moins actives.

Pour en savoir plus…

  • Visiter le site Web et le forum de l’Association des Chercheurs de la Chouette d’Or (A2CO)
  • Lire « La Chouette d’Or, 20 ans après » aux Editions du Trésor (2013)