Cet été, comme de nombreux touristes, j’ai fait l’ascension de la cathédrale de Strasbourg.

Sur la plateforme, j’ai pu admirer la magnifique rose des vents montrant les directions d’un certain nombre de villes dans le monde. Quelle a été ma surprise de voir que les directions de nombreuses villes étaient fausses. Celles-ci auraient-elles été fournies par un platiste à l’entreprise qui a réalisé l’œuvre ? Si les distances à Strasbourg sont correctes, les directions semblent avoir été relevées sur un planisphère (représentation plane de la surface du globe terrestre).
Le chemin le plus court entre deux points à la surface du globe est ce qui s’appelle l’orthodromie. Il s’agit du plus petit des deux arcs de grand cercle qui joignent ces deux points. Google Earth montre cela très bien. Le chemin le plus court pour aller de Strasbourg à Mexico, par exemple, passe au dessus de Terre-Neuve.
Grâce aux formules mathématiques trouvées sur le Web (ici, par exemple), il m’a été facile de dessiner la rose de direction de la cathédrale de Strasbourg, telle qu’elle aurait dû être. J’aurais très bien pu le faire avec Google Earth aussi.

Il est vraiment regrettable de voir une erreur aussi patente, faite au XXIème siècle sur un édifice abritant une horloge astronomique (celle de Schwilgué) qui, construite il y a 180 ans, indique la position des planètes avec une remarquable précision.
J’ai écrit à la Fondation de l’uvre Notre-Dame de Strasbourg et à la Société des Amis de la Cathédrale de Strasbourg pour leur signaler les erreurs.