Énergie primaire, secondaire, renouvelable ou pas…

L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE – IEA en anglais) a publié en 2005 un Manuel sur les statistiques de l’énergie. Il s’agit d’un ouvrage de référence qui aide à comprendre sur quelles bases sont établies les statistiques internationales dans ce domaine. Cette agence, créée par l’OCDE, ne doit pas être confondue avec l’EIA (Energy Information Administration), agence indépendante de la statistique au sein de l’administration des États-Unis (ministère de l’énergie), qui fournit, elle aussi, d’intéressantes statistiques.
IEA_nature_energieLe schéma ci-dessus, extrait du manuel de l’AIE, classe les produits énergétiques (combustibles, électricité et chaleur) selon leur nature (primaire ou secondaire) et leur caractéristique (non renouvelable ou renouvelable). On notera que chaleur et électricité peuvent être produites sous forme primaire ou secondaire. La chaleur primaire est celle captée à partir de sources naturelles (solaire thermique, géothermie). L’électricité primaire est celle produite par les panneaux photovoltaïque, les éoliennes, les barrages hydrauliques, les hydroliennes, etc. Chaleur et électricité secondaires sont tirées de produits énergétiques secondaires.

Mise à part l’énergie géothermique, les produits énergétiques renouvelables sont tirés directement ou indirectement des flux actuels ou récents de l’énergie solaire et gravitationnelle, constamment disponible. Par exemple, le pouvoir énergétique de la biomasse est dérivé de la lumière du soleil utilisée par les plantes durant leur croissance (photosynthèse). Le stockage de cette énergie par les plantes ne dure que quelques années. Il est renouvelé de manière naturelle ou grâce à des plantations réalisées par l’homme.

A l’inverse, les combustibles fossiles sont tirés des ressources naturelles qui se sont formées à partir de la biomasse dans le passé géologique, autrement dit, pendant des millions d’années.

Pour illustrer le caractère renouvelable ou pas des produits énergétiques, supposons que l’énergie soit de l’eau. Les produits énergétiques renouvelables correspondraient alors à celle récupérée dans les fleuves (flux = débit) alors que les produits énergétiques non renouvelables correspondraient à l’eau stockée dans des réservoirs pendant des lustres.

On pourrait aussi assimiler les produits énergétiques à de la monnaie. Les produits renouvelables correspondraient alors aux flux financiers liés aux revenus (du travail, par exemple) alors que les produits non renouvelables correspondraient à la ponction d’un capital accumulé pendant des années.

L’action de puiser allègrement dans un réservoir ou dans un capital faiblement alimentés, a nécessairement une durée limitée. Tout dépend naturellement de la taille du réservoir ou du montant initial du capital mais la fin est inéluctable. C’est exactement se qui se passe pour les produits énergétiques non renouvelables, énergie nucléaire comprise. 

Premier article pour un futur blog

production_energie-primaire_monde

Le graphique ci-dessus montre l’évolution de la production d’énergie primaire dans le monde depuis 1900. Il résulte d’une synthèse réalisée à partir de données compilées par B. Etemad et J. Luciani pour la période 1900-1980, et de celles de l’agence américaine pour l’information sur l’énergie (EIA) pour la période 1981-2010. Les données sont disponibles en ligne sur le portail de l’organisation The Shift Project. Selon cette synthèse, nous dépendons actuellement à 91% des énergies fossiles : pétrole (36%), charbon (30%) et gaz (25%). L’énergie nucléaire ne représente que 5%, l’hydroélectricité 2% et les autres énergies renouvelables 1% de la production.

Plusieurs remarques :

  1.  L’unité de mesure utilisée ici est l’exajoule (EJ). Un exajoule est égal à 1018  joules. Bien que la production d’énergie soit souvent exprimée en Mtep (mégatonne d’équivalent pétrole – Mtoe en anglais), il est souhaitable, du point de vue scientifique, d’utiliser plutôt le joule et ses dérivés pour quantifier et comparer toutes les énergies. Le joule est l’unité de référence pour l’énergie dans le système international (SI). 1 Mtep = 0,041868 EJ.
  2. Le graphique n’inclut pas la biomasse traditionnelle – celle du bois de chauffage, notamment -, qui reste difficile à quantifier.
  3. L’énergie primaire est, selon le site Manicore, celle que nous trouvons sans transformation dans le monde qui nous entoure : pétrole brut, charbon, eau en mouvement, atomes fissiles, etc, par opposition à l’énergie finale qui désigne celle que nous pouvons utiliser pour nos applications, mais que nous ne trouvons pas telle quelle dans la nature : électricité, essence raffinée, hydrogène, etc.
    Ainsi, pour ce qui concerne l’énergie nucléaire, l’énergie primaire est celle qui chauffe l’eau de la centrale. Celle-ci génère alors de la vapeur qui va entraîner la turbine et l’alternateur. Ce dernier produit de l’électricité avec un rendement de 33% par rapport à l’énergie initiale. Le reste est rejeté sous forme de chaleur dans l’atmosphère, dans les tours de refroidissement.
    Pour ce qui concerne la plupart des énergies renouvelables, il est curieux de constater que, de manière conventionnelle, seule l’énergie électrique produite est comptabilisée dans l’énergie primaire par les organisations internationales. En toute rigueur, il conviendrait de considérer, pour les panneaux photovoltaïques par exemple, l’énergie solaire incidente et non pas l’énergie électrique produite. L’énergie électrique est une énergie de transport, pas une énergie primaire.

Ceci dit, ce graphique donne de bonnes indications sur l’évolution de la production d’énergie au cours des 110 dernières années. Il est clair qu’elle ne cesse de croître et que la part des énergies fossiles reste prépondérante alors que celles-ci ne sont pas inépuisables.

Encore un tremblement de terre à la pointe de Bretagne

C’était il y a 3 jours, le 11 décembre à 23h49. J’ai ressenti ce tremblement plus fort, ou plus proche, que celui du 11 octobre. Le Bureau Central Sismologique Français (BCSF) indique la même magnitude (3,5) mais le situe [encore aujourd’hui] plus loin de chez moi (vers le Faou au lieu de Loperhet en octobre). L’information provient du Laboratoire de Détection Géophysique du CEA qui dispose de son propre réseau de sismographes.

Dès le lendemain, le Réseau National de Surveillance Sismique (RéNaSS) situait cependant son épicentre entre Guipavas et Le Relecq-Kerhuon (magnitude 3,4). Cette localisation semble plus en accord avec les témoignages recueillis pas le BCSF qui maintien pourtant la position de l’épicentre plus au sud (cf. carte ci-dessous).

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Il est intéressant de comparer la carte des stations sismologiques en France, à celles de la séismicité et des intensités pour les quelques décennies passées (source : plaquette du BCSF – cf. leur reproduction ci-dessous). Le manque de précision dans la localisation des séismes en Bretagne ne proviendrait-il pas de la faible densité des stations ? On notera au passage que le Massif Central est mieux pourvu en stations alors que la séismicité y est moindre.

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Badges ITyPA 2

Bien_informéÇa y est, je viens de finir mon sixième et dernier quiz pour l’obtention, avec succès, du badge « bien informé » (cf. ci-contre). Dommage qu’il soit tronqué en haut et en bas.

Je pense que sans cette motivation, mes acquis auraient été moindres. Avant de répondre aux questions de chaque quiz, j’ai revisionné le webinaire correspondant, du moins dans sa première partie.

Maintenant, il ne me reste plus qu’un dossier de preuves à évaluer, pour l’obtention du badge « veilleur ». Je vois que la date limite a été prorogée de quelques jours.

La fin d’ITyPA 2 approche

logo itypa - copieBientôt un mois que je n’ai pas publié un seul article sur ce blog. Que le temps passe vite ! Je ne suis pas resté inactif pour autant. Durant ce mois :

  • j’ai réfléchis à mon projet de blog sur l’Énergie et publié le résultat de mes réflexions sur une page dédiée ;
  • j’ai créé un compte sur Scoop.It et je tâche de « scooper » un article par jour, en moyenne. Il s’agit, bien entendu, d’articles, vidéos ou diaporama que j’ai lu ou visionné et qui m’ont plu ;
  • j’ai commencé à traiter sur Evernote des informations collectées grâce à Twitter, Netvibes  et Feedly ;
  • j’ai répondu à trois QCMs. Un quatrième m’attend ;
  • j’ai préparé un diaporama comme dossier de preuves de la mise en place de ma veille ;
  • j’ai déposé ce document sur la plate-forme d’évaluation  dans le but d’obtenir, si possible, le badge de veilleur ;
  • je suis en train d’évaluer le dossier d’un premier pair et je suppose que mon dossier est en cours d’évaluation par d’autres.

Au passage, je m’étonne du très faible nombre de participants inscrits aux badges. Si j’en crois la page à laquelle j’accède sur la plateforme, nous ne serions que quinze.